Conduire en adoptant la conduite défensive implique d'une part que le conducteur ait une bonne maîtrise et pratique des règles de la circulation routière, pour éviter de commettre des erreurs (Stratégie 1) mais aussi qu'il sache intégrer la probabilité qu'un autre usager soit imprudent (Stratégie 2).

Mais tous, aussi bien le conducteur lui-même que l'autre usager, évoluent dans un environnement où les conditions ne sont pas toujours favorables à la conduite. C'est l'objet de la stratégie 3.

STRATÉGIE III :

TENIR COMPTE DES CONDITIONS DÉFAVORABLES À LA CONDUITE.

Cette stratégie permet de considérer les perturbations par le fait d'événements extérieurs sur le conducteur et l'environnement routier qui affectent les performances à la conduite.

Ce sont entre autres :

• L'état émotionnel du conducteur (joie, tristesse, peine, stress...),

• L'état physique du conducteur (fatigue, maladie, ivresse, etc),

• Les limites physiologiques des usagers (résistances aux chocs du corps humain, limites de perception, etc. ),

• Les limites techniques de l'engin (résistances aux chocs des véhicules, défaillance technologique plausible, etc.)

• Les conditions de circulation (circulation dense ou rapide, type de véhicules sur la route, etc.),

• L'état de la route (chaussée dégradée, route mal éclairée, virages et pentes difficiles, chaussée mouillée et glissante),

• Les conditions atmosphériques (brouillard, pluie, vent, etc.),

Chacun de ces facteurs pouvant limiter l'action du conducteur, il lui faudra comprendre leurs caractéristiques ainsi que les limites qu'ils imposent, afin d'adapter la conduite. Cette réadaptation conduira, selon le cas, à réorganiser ses déplacements ainsi qu'à gérer sa vitesse et les espaces avec les autres usagers. D'autres fois, la meilleure solution sera de passer le volant à un meilleur conducteur que soit ou tout simplement à déposer les clés.

Fin ''Conduite défensive''

La rubrique de Carvalo / 054

Carvalo SILUE,

Formateur à l'OSER